Comment fait-on pour que les repas soient des expériences positives pour l’enfant ?

Le moment du repas représente une occasion riche en expériences et en apprentissages : le plaisir de partager un repas, de discuter de divers sujets, d’apprécier les saveurs des aliments et le simple plaisir d’être ensemble. Avec le temps, subtilement, l’enfant augmente son bagage d’apprentissages. Il découvre de nouveaux aliments, développe ses habiletés, est de plus en plus autonome, enrichit son vocabulaire, respecte les bases de la bienséance à table et développe une saine relation avec la nourriture.

Pourtant, les repas et les collations ne se déroulent pas toujours dans un contexte positif et peuvent même être parfois appréhendés, surtout lorsque l’adulte a l’impression que l’enfant mange peu, pas du tout ou trop. C’est dans ces conditions que l’adulte puisera dans son bagage personnel qui, admettons-le, n’est pas toujours empreint d’expériences positives.

Alors, comment fait-on pour que les repas soient des expériences positives pour l’enfant ? Pour que le contexte soit favorable aux apprentissages et au développement de saines habitudes alimentaires ? Le principe du partage des responsabilités donne des repères clairs qui permettent de bien définir la part de l’adulte et celle de l’enfant.

La plupart des responsabilités reviennent à l’adulte.

Le rôle de l’adulte

Il s’agit de l’adulte qui partage le repas avec l’enfant. Il est recommandé que l’éducatrice soit assise avec les enfants et prenne part au repas. Il va sans dire que l’éducatrice joue un rôle important de modèle. L’intervention démocratique demeure donc le mode d’intervention à privilégier pour accompagner chaque enfant dans l’apprentissage de saines habitudes alimentaires. L’attitude bienveillante et aidante de l’éducatrice, le lien signifiant et la relation de confiance entre elle et l’enfant sont des éléments-clés de la posture professionnelle pour faire du repas une expérience positive.

Le contenu de l’assiette

Puisque le service de garde éducatif est un milieu exemplaire, il veillera à offrir un menu composé d’une grande variété d’aliments de valeur nutritive élevée (Gazelle et Potiron, p. 44 à 51).

Saviez-vous que seulement 20 % des enfants de 4 ans consomment 5 portions de fruits et légumes par jour ?

Saviez-vous qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais aliments ?

L’horaire

« Les repas et les collations sont des activités de routine qui doivent être inscrites dans le déroulement de la journée afin de permettre aux enfants d’anticiper leur arrivée. On parle ici de l’horaire, du temps alloué ainsi que de la fréquence de l’offre des repas et collations. Le service de garde détermine le moment des repas et des collations à des heures fixes tout en laissant place à une certaine flexibilité (…) » (Gazelle et Potiron, p. 38). Il faut prévoir un espace de 2 à 3 heures entre les repas et les collations.

Le lieu

Le service de garde offre aux tout-petits un lieu pour les repas et les collations propre, sécuritaire, adapté à leurs besoins, convivial (chaleureux, lumineux, etc.) et exempt de sources de distractions telles que la présence d’une télévision et de jouets à proximité. « Les tables et les chaises devraient être confortables et disposées pour favoriser la discussion. Les repas devraient être pris en petits groupes pour permettre des échanges détendus » (Gazelle et Potiron, p. 38).

L’atmosphère

Il importe que l’atmosphère aux repas et aux collations soit agréable, positive et détendue. La notion de plaisir de manger de bons aliments et de partager un repas doit être présente. Le moment du repas doit être propice aux échanges, aux discussions à propos des aliments inclus dans le repas.

La quantité

Parce que chaque enfant est unique ! De par leurs intérêts, leur rythme et leur façon d’apprendre, ils n’ont pas tous les mêmes besoins au même moment. Aussi, la faim d’un enfant peut varier grandement d’une journée à l’autre, et au cours d’une même journée, selon sa croissance, son niveau d’activité physique et la quantité d’aliments mangés préalablement. Il est, de ce fait, le mieux placé pour savoir quand s’arrêter lorsqu’il n’a plus faim, que son assiette soit vide ou non. De cette façon, l’enfant détermine la quantité d’aliments qu’il consommera.

Mais voilà ! Entre le principe théorique et les pratiques quotidiennes, certains défis peuvent se présenter. Il peut être difficile de laisser l’enfant déterminer la quantité d’aliments qu’il mangera. La crainte qu’un enfant manque de nutriments, que sa croissance soit affectée ou encore qu’il demeure « difficile » peut influencer, à tort, les stratégies utilisées par le personnel éducateur. Il peut alors être intéressant de réfléchir avec nos collègues pour se donner des s

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